14 août 2007
Devoir de vacances
« Les hommes et les femmes, ou bien se dévorent rapidement dans ce qu’on appelle l’acte d’amour, ou bien s’engagent dans une longue habitude à deux. Entre ces extrêmes, il n’y a pas souvent de milieu. Cela non plus n’est pas original. A Oran comme ailleurs, faute de temps et de réflexion, on est bien obligé de s’aimer sans le savoir » Albert Camus – La Peste – Gallimard – 1947 – Page 15.
« La solitude ! Tu la connais, toi, la solitude ? Celle des poètes et des impuissants. La solitude ? Mais laquelle ?Ah ! tu ne sais pas que seul, on ne l’est jamais! Et que partout le même poids d’avenir et de passé nous accompagne! Les êtres qu’on a tués sont avec nous. Et pour ceux-là, ce serait encore facile. Mais ceux qu’on a aimés, ceux qu’on n’a pas aimés et qui vous ont aimé, les regrets, le désir, l’amertume et la douceur, les putains et la clique des dieux. Seul ! Ah, si du moins, au lieu de cette solitude empoisonnée de présences qui est la mienne, je pouvais goûter la vraie, le silence et le tremblement d'un arbre! » - Scène 14 de l’acte 2 de « Caligula »– Œuvres d’Albert Camus - Bibliothèque de la Pléiade - Théâtre, Récits, Nouvelles.
"Si la solitude existe, ce que j'ignore, on aurait bien le droit, à l'occasion, d'en rêver comme d'un paradis."
(L'envers et l'endroit (Préface), p.25, Folio-essais n°41)
13:20 Publié dans A-Philosophie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Philosophie, Vive la vie, *de tout et de rien*, perso, bmog